LCD Soundsystem : New York I Love You
De ma fenêtre j'ai vu sur mes voisins
Petite rue petits immeubles bien rapprochés
Je me surprends à les surprendre dans leur quotidien
C'est un soir, en rédigeant ce chapitre, que ça m'a pris. J'allais écrire une page sur mes préparatifs au voyage, moi qui ne suis jamais parti plus loin que les Pyrénées orientales, mais j'avais du mal a trouver cela intéressant ... même pour moi. Alors pour vous ....
Une histoire de valises que l'on achète et qu'on rempli ... et puis je les ai vus s'agiter dans leur quotidien, lumières allumées j'étais comme au cinéma. J'ai éteint les miennes et ai commencé à les observer.
Je ne suis pas un voyeur. Des fois j'entends mes.voisins copuler et cela n'a rien d'excitant
Et puis ça ne dure jamais très longtemps
Alors pourquoi ?
Je me suis moi aussi posé la question.
Curiosité envers leurs vies ?
Curiosité envers la vie du voyeur ?
Mais d'autres questions, d'autres raisons me sont venues et j'ai répété l'expérience à plusieurs reprises. Pour quelles raisons ?
Pour savoir ce que je vais raté dans ma vie.
Je m'installe avec un papier et un crayon, j'attends que les lumières s'allument et je note succinctement ce qu'ils font. Je voyage dans leurs vies
Je les vois donner à manger à leurs bébés.
Jouer avec leurs enfants.
Regarder la télé.
Faire la cuisine et recevoir leur invités
Fumer leurs clopes à la fenêtre.
Installer un frigo ou monter un nouveau meuble Ikéa. J'ai presque envie de les aider.
Parfois eux aussi me regardent pendant que je fais mes cartons et valises, réflexe visuel plus que curiosité. Des fois je crois même qu'il me prennent en flagrant délit.
La soirée avançant, les lumières s'éteignent mettant fin à un spectacle assez peu divertissant, Hasard de l'architecture je suis du coté de leur salon/cuisine.
Au premier soir la curiosité
Au second soir une certaine impatience de découvrir quelque-chose de nouveau
Au troisième soir l'ennui et le désintéressement le plus total.
Voyeur ça ne s’improvise pas et ça ne me passionne décidément pas
Se savoir mourant c'est aussi pouvoir faire une synthèse de sa vie. Faire un bilan définitif de son vivant.
C'est donc ça la vie que je vais manquer ?
Ça serait ça le bonheur du couple, de la vie de famille ?
C'est à ça qu'on comprends que le bonheur n'est pas une quantité observable.
Il se ressent, se vit tout simplement et de là où je suis je ne fais qu'imaginer ce qu'il peut être
Chacun son bonheur.
C'est à ça qu'on comprends que le bonheur n'est pas une quantité quantifiable. Les leurs comme les miens sont simples mais différents.
Jusqu'à maintenant j'ai trouvé le mien dans les aventures sans lendemain, dans les couples sans avenir (même si j'ai mis du mien pour qu'ils en aient un) et, j'espère maintenant, dans les voyages lointains
De toutes façons il ne me reste pas beaucoup de temps pour autre chose, ni beaucoup d'autres options