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Chapitre onzième

 

Je pu profiter d’un repas calme pour me remettre les idées en place et faire un bilan de la journée.

Hier j’étais un Félin solitaire en mission diplomatique de coursier et à ce jour je me retrouvais embauché de force dans une entreprise de démolition d’un Krakan, suivi par une fée, mage aléatoire de surcroit une Néréide potentiellement asociale passant son temps à me dévisager et, de plus, un haut elfe enquêtant sur un problème touchant, et là je cite, « au réel » …

Oui, au fait, le haut elfe était toujours là. Persuadé d’avoir trouvé « une fière compagnie d’aventuriers expérimentés et discrets prêts à en découdre avec le malin, le perfide et l’ignoble ». Oui là aussi je re cite …

Et ce haut elfe, venant d’accepter de manière quasi définitive son nouveau nom de Grathauss, aussi pour les raisons précédemment mentionnées s’apprêtant à passer sa soirée à discuter avec un nain, les deux autour d’une bière !

Et pourtant j’avais déjà arrêté de boire depuis longtemps. Etant si sobre, d’ailleurs, que je me pris au jeu, pour passer le temps, de retranscrire leur rencontre en scénette humoristique

 


L'auberge du cochon rieur, une sympathique auberge dans une non moins sympathique bourgade d'une sympathique région humaine.

Rentre un nain, au fusil qu'il porte dans son dos on peut facilement deviner son métier : chasseur
Il est fatigué, éreinté, les jours de traques ont été éprouvants et interminables. Le (les ?) combat qui s’est déroulé ensuite a été long et violent.
Il demande un peu de réconfort en présence d'un tonnelet de bière naine

Quelques instants plus tard, un homme. Son apparence ne laisse pas de doutes : il ne peut s'agir que d'un Haut Elfe, noble héros de justice au service du bien absolu. L'être admirable et admiré dans toute sa splendeur.


Ah qu'il est beau dans sa parure faite d'or et d'argent

Voyant le nain il ne peut réprimer un sourire. Il s’avance vers lui et engage la discussion !


Hello le nain comment vas-tu ?

P*t**n fais ch**r m*rd* c’est la dèche. Suis crevé, j’en ai plein les bottes et le c*l de parcourir le monde de long en large et en travers

Allons allons, les voyages forment la santé. N'as-tu point de fier destrier tel le mien ? Regarde comme il est beau dans son harnachement de gala et il est brave aussi

Nan j’ai pas de monture, j’ai pas de thune ça saoule p*t**n.
Il faut que je débourse 7 Muses d’argent de bouffe par semaine pour que mon foutu chien soit à peu près content et accepte de faire ce que je lui demande, que je paye mes droits de guilde qui sont à des prix prohibitifs, que je paye un dresseur pour de ce satané clébard
En parlant de ça c'est la honte, dans ma guilde, on nous apprend à dompter des sangliers, des ours, des tigres, des vautours, des araignées, des crabes !! On dompte des crabes !! Je sais pas si tu mords le tableau !! DES CRABES !!! Mais pas les chevaux, pas les béliers, bref pas les bêtes de monte. C'est l'arnaque totale. A croire que nos maitres de guilde se sont mis d'accord avec le syndicat des mecs qui vendent des montures

Allons allons, tu boiras bien quelque chose ?

Ouais un autre tonneau m*rd*

Gente demoiselle au sourire angélique, auriez-vous la bonté de nous porter un tonnelet d'hydromel et un Kir Royal je vous prie. Vous serez bien aimable

Un kyr ... kir ? Royal ? l'hallu !! je sais même pas comment ca s’écrit tellement j’en bois pas !

Et sinon, ton métier ne t'apporte pas les deniers nécessaires ? Dans quelle branche officies-tu ?

L'ingénierie naine mon pote, enfin... pote, si tu continues à boire des Kir Royal (royaux ?) ça va devenir une notion discutable. Et le dernier truc que j’ai appris à fabriquer, tiens-toi bien, un truc de dingue : Un Casque qui permet de charger l'ennemi et de l'assommer ! Bon je te cache pas qu'il y a un léger effet secondaire, en fait ... euh ... comment dire ... tu es assommé aussi

Cela peut être fort préjudiciable. Tes gadgets se vendent bien ?

Bah non, trop pas. Le problème c’est que seuls les ingénieurs peuvent utiliser le matos fait par un ingé, rapport a la complexité du bordel

Ah oui je cerne le problème, donc pas de revenus de par cette partie ?

Non, aucun ou très peu, ou alors il faudrait que je passe ma vie à miner, mais là aussi c’est l'arnaque, au mieux tu extrais de quoi faire une barre et vu le nombre qu'il en faut pour faire mes p*t**ns de gadgets débiles et là je te parle que du minerai, mais y a tout le reste qu'on doit souvent négocier : cuir, plantes, pierres tissu !!
Et toi tu « officies dans quelle branche ? »

La couture et ...

Oh putain, une couturière en plate qui boit du kyr, kir ? .... Je suis où la ?

Et ,... comme je le disais, l'enchantement ...

Ah ouais, moi les zinszins magiques c’est pas mon trip. Ça se passe bien ?

Oui j ai appris à faire des lueurs vertes et roses sur une arme à deux mains

Serveuse !! Vous mettez quoi dans votre bière la ?

Et ça me rapporte 17 Muses d’argent l'enchantement

Déglutissant sa bière

Putain tu déconnes la 17 Muses d’argent pour transformer une Arme d'Hast, en appeau à papillons de nuit ?

Oui effectivement, c'est le prix usuel, et je vends mes robes les plus rares à prix d'or aussi

Serveuse ! De l'eau ! .... P*t**n ... la honte, de l'eau ...
Attends moi je construis des fusils longue portée à balle gyroscopique à fort taux de pénétration, avec des lunettes à vision nocturne, dites Yeux d'elfes, ou comme on les appelle dans le métier Lunettes Yeux de tarlouzes, et je gagne nib. Et toi tu fais tenue de carnaval avec loupiotte attire monstres dans la nuit et tu te fais des c***lles en or à acheter l'ensemble des propriétés de Ictinos, Mais y a un binz là, l'hallu, l'hallu totale ET EN PLUS monsieur se fait offrir un cheval par ses potes hauts elfes à sa majorité !

Oui

...

Un autre verre ?

Pas un mot, pas un mot sinon je sors ma Lance Barbelée

Oui belle lance d'ailleurs, un petit enchantement ?

Tu veux que je te dise où je vais te mettre la lance, l’enchantement et même ton cheval par la suite ? Hein ? Tu veux vraiment que je te le dise la fiote en plates ?

Un peu de tenue tout de même !

 

Bah il va falloir que j’y retourne.

Oui moi de même, je commence à me rendre compte qu’à mon bien bel équipement, je pourrais lui substituer de plus utiles ustensiles. Mais j’ai bien peur de devoir dépenser moult piécettes


Attends, bouge pas, je vais pleurer .... bouge pas ... bouge PAS je te dis, ben voilà t’a bougé j’ai pas réussi !
Allez je me barre je suis vert

Apres quelques pas, un cri sonore retentit dans la sympathique bourgade

BALTRINGUE !!!!!!

 

 

Chapitre douzième

 

       Le lendemain matin fut beaucoup plus ordinaire. Chacun commença par rendre hommage à sa muse. La fée dansa du réveil à la fin du petit déjeuner, le Krakan se mit en tête de cartographier la ville, la néréide et moi-même, suivants de Clio la muse de l’histoire, rendant un hommage quasi continuel nous nous en dispensâmes en cette matinée. Quant à l’elfe il commença sa journée en gavant tout le monde, comme un elfe oserais-je le dire, en déclamant des poèmes, d’assez mauvaise facture, relatant une bataille centenaire que je me vois et j’en suis bien désolé dans l’obligation de vous retranscrire en partie

 

Mourir pour Odhysseas Elytis

Avec Honneur et esprit de sacrifice

10000 valeureux guerriers

Partis à l’assaut de la cité

Par nos pères 3 fois maudite

De Mantzaras et de sa maitresse

La Vile Elkta’ress

De nos affrontements

Naquît une chaine de volcans

Depuis le magma rugissant nous sépare

Puisse-t-il engloutir ces bâtards

Dans la plaine rougeoyante

Qua'erval notre roi guide nos armes

Que les muses bénissent nos âmes

Ce soir nous mangerons sur le corps des Elfes Noirs

Ou nous serons invités du Tartare

 

Chapitre Treizième

 

       Une fois nos hommages rendus, je me suis décidé à retourner sur le « chantier » avec la fée, tandis que Témor planifiait une visite au marché histoire sans doute de renforcer sa force de dissuasion. Quant à la néréide …

Comme on pouvait s’y attendre les restes de l’école n’avaient pas bougé d’un iota. La fée se remit à faire ses petites danses, et tout en vérifiant que je n’allais pas me prendre une invocation de démon dans le dos je me mis à renifler de ci de là. Si mon odorat ne vaut pas celui de mes cousins félins, il est nettement plus développé que celui des autres races. Mais j’avoue en faire peu usage trouvant cette tache quelque peu avilissante.

       La fée me rejoint

       « Je crois que j’ai une piste »

Hum ?

       « Tu devrais commencer par renifler ici » Me désignant ainsi un endroit qui avait du être l’emplacement d’un pupitre d’écolier

       « C’est la source de notre problème »

       Il me fallut quelques instants pour repérer une odeur significative et donc utilisable : sciure de bois et vieux cuir.

       « Je pense pouvoir remonter une piste oui »

       Je me suis dis après coup que de nuit cela aurait été surement plus pratique, car il nous a fallu faire avec une foule relativement dense. Détours et demi tours, perte de la piste pour la retrouver quelques mètres plus loin pour enfin finir devant un atelier de charpentier.

       « Tu es sûr de toi chaton ? »

       « … appelle moi ainsi encore une fois et je pourrais te confondre avec un moineau »

       La fée rentra en premier et je la suivis sans oublier de jeter un dernier regard derrière nous. L’échoppe était modeste pour ne pas dire pauvre et un seul ouvrier se trouvait à l’intérieur. Sprechensiedestche me regarda 

       « Je sens comme un problème »

       « Ici ? »

       « Non ailleurs en ville, une affluence dans la sphère de Poséidon »

       Le charpentier nous regarda dubitativement, races exotiques et manque de client rendent les gens hagards, cependant il osa un timide « euh … Oui ? Je peux vous aider »

       «  Tout dépend, vous êtes père ? »

       « Euh … Oui … »

       « Votre enfant est scolarisé ? »

       « Euh … Oui … »

       « Et il ne ferait pas des choses dont les autres enfants ne seraient pas capables ? »

       Oui question un peu brute mais la patiente des chats ne touchent pas tous ceux de ma race. Du coup, la fée reprit le flambeau

       « Nous enquêtons sur demande de la mairie sur d’étranges événements à l’école municipale, pourrions-nous voir quelques instants votre enfant ? »

       L’évocation de l’autorité est toujours un bon moyen de pression sur le quidam lambda

       « Jésus, viens voir s’il te plait »

       Un jeune garçon fit son apparition dans l’échoppe, relativement bien habillé si on tient compte du niveau de richesse de son père. Brun cheveux mi long donnant l’impression que son alimentation n’était pas aussi riche qu’elle aurait dû l’être.

       Aussitôt la fée fit le tour du môme, virevoltant, dansant mais sans émettre le moindre son pendant de longues secondes

       « Va pas nous faire pousser un volcan sous la bicoque »

       « Le sarcasme est un manque de galanterie flagrant, si je suis fée je n’en suis pas moins femme »

       « … »

       « C’est bien lui »

       « Et que fait-on ? Je me vois mal appeler la garde pour un enfant de 10 ans »

       Sans rien dire le père et le môme laissaient leurs visages et leurs corps exprimer leurs craintes et anxiétés.

       « Il faudrait voir cela avec les autres … n’ayez pas peur rien de mal ne vous sera fait vous avez ma parole de fée »

       Un grand sourire féerique finit de les convaincre.

 

 

Chapitre Quatorzième

 

 

                C’est à ce moment-là que les choses ont précisément commencé à sérieusement se compliquer. Car pendant que nous étions auprès de ce charmant, bien que peu loquace, charpentier nos autres amis avaient décidé de bien s’amuser sans nous.

Enfin autant qu’une attaque d’elfes noirs sur une Néréide asthmatique puisse l’être. Tout comme le simple fait de se retrouver enfermé en prison après avoir passé à tabac 3 gardes avant que leurs 7 amis viennent leur prêter main forte.

Bon j’exagère peut être un tantinet en écrivant ceci … effectivement la Néréide n’est pas vraiment asthmatique, mais ayant des branchies et appartenant aussi bien au monde terrestre que marin elle pouvait apparaître comme tel.

Témor se promenait insouciant comme toujours, dans les allées du marché de la ville. Son regard s’était arrêté ici où là sur différentes masses et haches ainsi qu’une ou deux pièces d’armures (il semblerait que le Krakan soit plus soucieux de son potentiel offensif que défensif) lorsque un marchand s’écria

« AU VOLEUR ! »

Témor ne se soucia que peu du commerçant, n’ayant, pour une fois, rien à se reprocher. Les problèmes commencèrent lorsque 3 membres de la garde de la ville commencèrent à le bousculer et à le menacer de représailles judiciaires s’il ne restituait pas immédiatement la marchandise dérobée.

Bien que la patience ne fasse pas partie de ses traits de caractères, il put tout de même tenter d’expliquer aux gardes et au marchand, qu’il jura alors n’avoir jamais vu, que tout ceci était un quiproquo bien malheureux et qu’il devait être confondu avec un autre de ses congénères.

C’est au moment où l’un des gardes proposa à Témor de venir s’expliquer au poste tout en tentant de lui soustraire sa masse familiale hérité de son père qui lui-même l’avait hérité de son père qui lui-même etc … que celui-ci montra ses premiers signes d’impatience et repoussa violemment le preneur d’initiative, du moins assez pour l’envoyer de l’autre côté de l’étal d’un marchand de poissons.

Le temps que les deux autres dégainent leurs épées, Témor asséna un coup de masse dans l’abdomen de l’un, le marchand s’enfui non sans crier pour appeler des renforts.

Le garde restant s’engagea dans un duel tandis que ses collègues tentèrent, l’un de reprendre son souffle et l’autre de rester plus de 2 secondes debout sans trébucher à nouveau, en partie en raison du coup reçu et aussi en raison du sol rendu glissant par la destruction de l’étal.

Le garde para de manière fort convenable les premiers coups de masse, puis se retrouvant acculé tenta de passer à l’attaque pour récupérer un peu d’espace.

Attaque à l’avant-bras : parée

Feinte à l’abdomen enchaînée par une attaque au bras opposé : esquivée

Moulinets au niveau du visage : Témor recula puis brandit sa masse haut dans le ciel feintant ainsi le garde ce qui lui permis d’assener le fameux coup de boule de la famille Babar (dixit notre ami caillouteux).

En revanche rester au-dessus de l’assommé pour lui déclamer une réplique victorieuse ne fut pas forcément une bonne idée car elle laissa le temps aux renforts d’encercler notre ami et de le forcer à la reddition

Quant à Shattasman elle fut attaquée dans la rue par des elfes noirs qui la suivrait depuis quelques temps déjà, elle s’en débarrassa, non sans peines, en utilisant ses dons magiques sur la sphère de Poséidon.

Sur cet incident je n’ai eu et n’aurais pas plus de détails

 

Comment ai-je appris tout cela me demanderez-vous ? Mais dans mon cachot bien évidemment

 

 

Chapitre Quinzième

 

 

                 Oui car moi aussi je fus arrêté par la garde, qui pour le coup avait envoyé un nombre suffisamment élevé de ses hommes pour que ni la fée ni moi-même n’ayons envie de résister.

Le motif de notre arrestation ? Meurtre pour la fée et moi-même, complicité de meurtre pour les autres, ajouté de vol à l’étalage pour Témor et de dégradation de bien publique par utilisation de la magie pour Shattasman

                 Qui aurions-nous tué ? Apparemment un prêtre d’un temple de Prométhée, avec témoins oculaires de bonne foi et tout et tout. Bref le genre d’affaire qui fait bien plaisir aux autorités locales et qui sent bon le coup monté.

                 J’ai beau sortir de ma grotte, je n’en suis pas moins entraîné à reconnaître un piège lorsque j’en vois un. Et en ce domaine les amazones savent être de bons professeurs

Il convient alors de se poser une question primordiale : comment en sortir ? Question qui ne semblait pas tarauder Shattasman

                 « Qui ? Pourquoi ? »

Témor répondit en premier, amusant comme un être de pierre lent en action peut être rapide en paroles « Ch’ai pas mais quand je vais sortir ça va lui faire comme un choc »

                 « Le haut elfe n’est pas avec nous vous pensez que c’est une piste ? » proposa la néréide

                 « Non » risquais je

                 « Et pourquoi ? » répondit elle instantanément

« Trop con » fîmes-nous en coeur avec Témor

« Il s’est peut être joué de nous » hypothésa la fée

« Je suis d’accord avec eux, qu’un haut elfe ai assez peu de dignité pour jouer le crétin, encaisser tout ce qu’il a pu subir sans broncher juste pour nous piéger … je n’y crois pas, il aurait sorti son épée et nous aurait provoqué en duel singulier dès le départ si il en avait après nous » rassura Shattasman

« Il reste donc la principale question en suspens » repris je

« Qui est ? » demanda la fée

« Comment on sort » répondit le Krakan que je sentais, malgré les murs, s’impatienter un tantinet (comme j’aime ce mot)

« Je doute fort qu’il ai une prison disposant de protection magiques dans ce patelin » supputa la néréide

 

Oui car voyez-vous, et je l’appris bien plus tard, il existe plusieurs façons de protéger une prison d’attaques magiques, surtout des attaques internes de la part de prisonniers qui auraient l’idée saugrenue de vouloir sortir avant leur date de libération.

Tout d’abord de la terre venant de l’île d’Eschyle. Cette île aurait la particularité d’être une puissante zone d’anti-magie et son sol permettrait donc de reproduire cet effet sur la zone traitée. Annihilation des pouvoirs magiques, et effets secondaires pour les êtres composés de magie comme les fées ou les semi élémentaires : maux de tête, nausées, vomissement etc …

Une autre méthode consiste à embaucher des mages plus puissants que ceux qu’on enferme pour générer des protections puissantes.

Hormis celles-ci on peut envisager du système D comme un affaiblissement constant des mages par des techniques réjouissantes de privations et tortures diverses ou encore une technique que j’aurais personnellement mise en œuvre nommée le : « Tu-fais-mine-de-lancer-un-sort-je-te-colle-deux-flèches-pleine-tête »

Mais le système D ne semblait pas avoir fait son apparition dans cette contrée.

 

« Ouais enfin c’est pas non plus Petitbled Sur Rien ici … et puis faut voir ce qu’on tente j’ai pas une énorme envie de me prendre les murs sur le coin de la face » objecta Témor.

« Laissez je m’occupe de tout »

A ces mots de la fée, je fus pris d’une peur panique qui se manifesta par un hérissement de poils pour le moins spectaculaire et une mise en position fœtale. Et je crois que le pire avec celle-ci c’est, qu’à la différence de ses confrères mages elle n’incante ni ne psalmodie d’étranges onomatopées prévenant du danger immédiat. Directement du silence au chaos.

Le chaos dans le cas présent se présenta sous la forme que voulais justement évitée Témor, à savoir un bon tremblement de terre localisée sur la petite prison du bourg. A se demander si il y a un vrai hasard dans ses sorts ou si celui-ci fait effectivement bien les choses du moins selon la croyance populaire …

Murs se lézardant, lézards devenant iguanes, iguanes diplodocus, et la prison est en carton pirouette cacahuète, les étages sont en papier. Si vous voulez en sortir Pirouette, cacahuète. Si vous voulez en sortir Vous vous casserez le bout du nez !

 

 

Chapitre Seixième

 

 

                 Après un tremblement de terre, les gens se demandent où ils sont, tentent d'identifier les changements opérés sur leur environnements, leurs biens puis cherchent leurs proches et pansent leurs éventuelles blessures.

                 Personnellement c'est la soif qui est venu en premier. Puis à la gueulante que poussa Témor, que je ne peux retranscrire ici sous peine de choquer les âmes les plus sensibles, je fus pris d'une irrésistible envie de fuir, après tout nous avions depuis quelques secondes le statut d'évadés.

                 Les gardes étaient trop déboussolés pour remarquer une troupe, même aussi remarquable que la notre, quitter les lieux discrètement, et les badauds trop effarés.

Nous nous engouffrâmes dans une auberge de l'autre coté du bourg pour nous remettre et nous préparer à la suite.

Je tremblais, sans savoir si il s'agissait d'un contrecoup de l'effondrement d'une bâtisse sur ma face, la proximité de tout cet alcool dans un moment comme celui-ci ou bien le calme et la décontraction de la fée et du Krakan. Car ils étaient bien détendus EUX, à presque se marrer comme si de rien n'était ou justement non, se marrant de ce qui venait de nous arriver car elle virevoltait La CONNE !

                 « Il se passe quoi maintenant ? » Et la voix de Témor sorti la néréide de sa transe et moi de mes tremblements et de mes envie de tapette à mouches.

                 « Rien on attend »

                 « Et on attend quoi Shattasman ? »

                 « Que l’ennemi se manifeste … »

                 ???? général

                 « Il est évident que le garçon que vous avez trouvé est la source du problème, comme il est évident que nous avons été piégés. « On » se donne beaucoup de mal pour nous écarter »

                 « Sauf que toi ce sont des amis de longue date qui t’ont occupée »

                 « Ce qui a donc facilité la tâche à nos ennemis »

                 « Prochaine étape ? » encore une fois le manque de patiente de l’être de pierre coupa court à la discussion entre elle et moi

                 « Ils vont tenter de nous tuer, puisque la manière douce n’a pas suffi et qu’ils ne peuvent prendre le risque de nous laisser maîtres de nos agissements »

 

                 Et dire que j’étais venu pour porter un pli …

 

 

Chapitre Dix Septième

 

                 Le plan était d’une simplicité enfantine. Même Temorbabar le comprit en quelques instants. Ou du moins fit semblant de le comprendre vite : Nous déplacer en ville suffisamment discrètement pour ne pas nous faire repérer par les gardes mais assez ostensiblement pour que nos ennemis nous repèrent eux.

                 Bien sûr nous devions avant tout nous assurer que l’enfant était toujours en sécurité. Tâche qui me revint.

A la tombée de la nuit le quartier des commerçants et artisans est des plus calme. La clientèle l’a quitté depuis quelques heures et les marchands ont juste fini de ranger leurs échoppes et devantures. Personne ne traine car il ne reste que peu d'heures pour dormir, tout juste peut-on surprendre quelques discussions ici et là sur la journée passée ou celle à venir. Oui très calme, tellement que je commençais à me demander pourquoi nos ennemis de l'ombre n’avaient pas pris la peine d'attaquer la demeure du petit jusqu'ici, la néréide devait déteindre sur moi.

                 La maison avait l'air calme et ses habitants en sécurité, mes oreilles de chat ne détectaient que l'activité normale d'un repas familial. En fait la seule chose véritablement étrange était la présence de Temor à proximité de la maison

                 « Oh ! Pssst, le gros ! Qu’est-ce que tu fais là ? »

Ce balourd bien que me cherchant, ne me voyait pas, je me décidai à sortir de l’ombre et à me diriger vers lui

                 « Mais t’a fait semblant d’avoir compris ou quoi ? »

                 « … »

                 « C’était pourtant simple, moi aller voir eux, toi aller te balader ailleurs, et si toi voir nos ennemis, toi taper dessus, ça y est ça rentre ? »

Comme toute réponse je n’eus que le bruit d’un marteau qu’on écrasa sur un mur quelques centimètres au-dessus de ma tête

                 « Mais pas moi abruti ! »

                 J’eus à peine le temps d’esquiver une seconde salve, je dégainais alors mes lames et me mis à me défendre de ses attaques tout en tentant de le raisonner mais rien n’y fit, pas même un son ne sorti de sa bouche. Pas même lorsque ma garde touchant ses tempes. Lui pourtant fort en paroles dès qu’il fallait menacer quelqu’un de destruction totale.

Plutôt que de le passer par le fer, je me résolu à utiliser un atout que je préférais garder pour les grandes occasions. Voyez-vous, nous les Felis, pour utiliser un terme un peu plus scientifique et juste que « homme-chat » nous avons un don particulier en ce qui concerne les forces de l’esprit. Les fées sont douées en magie, les amazones à l’arc, les elfes en paroles, moi mon domaine est la télékinesie.

Un coup de butoir pour le repousser au mur et le voila ne pouvant bouger, simple, peu original mais terriblement efficace

                 « Ca y est ? Tu es calmé ? »

                 « Grrrrraaaarrrg »

                 « Euh ouais si tu veux … on t’a drogué ? »

                 Alors que je m’approchais doucement vers lui, il ouvrit sa bouche à s’en faire déboiter la mâchoire. Une langue hideuse et longue d’au moins deux bons mètres en sorti pour tenter de m’étrangler. Mes reflexes, à peine émoussés par l’absorption massive et régulière d’alcool me permirent de faire un bon hors de porté puis de me rapprocher pour couper ce monstrueux serpent.

Témor parti en fumée, ne laissant que quelques cendres.

                 « Mais qu’est ce que c’est que cette merde ? »

                 Si cette créature en voulait à nos « protégés » il était fort simple d’attendre mon départ ou de donner le change pour repasser plus tard.

C’est sur cette tentative d’auto rassurement que je partis à la recherche des autres.

 

Chapitre Dix Huitième

 

                 Kouskas est une ville de bonne taille mais raisonnable, à la nuit tombée ses rues sont très peu fréquentées, trouver une fine équipe comme la mienne aurait du s’avérer simple, hors ce fut moi que l’on trouva

                 « La ! Un autre ! » Cria-t-on

                 Une déflagration se produisit près de moi et me fit tomber, moi le chat. A peine le temps de me remettre les idées en place à défaut de me remettre sur pattes et je senti une masse frapper à quelques centimètres de mon torse

                 « Eh oh on se calme ? Y a peut-être moyen de discuter ? » Tentais je

                 « Arrête Témor, je crois que c’est le vrai cette fois ci » lança une voix « féérique »

                 « Chaton ? »

                 « Grrr, Felis ou homme chat mais pas chaton !! »

                 « Ok c’est bien le bon » tonna la voix rocailleuse

                 « Que fais-tu ici, tu ne devais pas surveiller l’enfant ? »

                 « Si, mais figurez-vous que j’ai été attaqué par … quelque chose ressemblant fort à Témor »

                 « Et nous par toi »

                 « Un changeforme, une créature magique crée par de puissants sorcier il y a de cela des générations, ils peuvent prendre l’apparence qu’ils désirent pour »

                 « Stop l’encyclopédie, on s’en tape de l’historique »

                 La fée fit ce que toute fée dans une pareille situation faisait : elle bouda

                 « Une idée Plic Ploc ? » Oui Témor avait de toute évidence un talent certain pour trouver de jolis surnoms qui faisaient bien plaisir aux surnommés

                 « Je me suis renseigné sur le moine de Prométhée assassiné, il n’était pas seul. Etant donné leur venue subite en nombre et l’assassinat j’en déduits qu’ils sont après l’enfant »

                 « Soit je veux bien en venir à la même conclusion »

                 « De là je vois deux solutions, soit nous cherchons le sorcier qui en a après l’enfant et nous même, soit nous escortons directement l’enfant aux moines qui seront à même de le protéger »

                 « Soit on se casse » trancha Témor

                 J’avoua être assez mitigé sur cette dernière proposition et je le fit savoir : « Je suis assez mitigé sur cette dernière proposition, chercher un sorcier peut prendre du temps, temps durant lequel d’autres embuches peuvent nous arriver, comme … la garde, des changeformes mieux préparés ou d’autres pièges »

                 La fée s’arrêta de bouder « Mais Prométhée le protecteur des hommes sera-t-il à même de se protéger des changeformes et des sorciers malveillants ? »

                 « Arès » trancha Shattasman

                 « ? » général

                 « Oui, pour protéger l’enfant quoi de mieux qu’Arès ou même Athena ? »

                 « Euh les moines d’Arès ils font quoi de plus que ceux de Prométhée ? » m’enquis je

                 « Ils savent se foutre sur la gueule » répondit Témor

 

Chapitre Dix neuvième

 

                 Arrivés chez l’enfant, nous trouvâmes une délégation de prêtres de Prométhée qui, de par leur propension à discuter et à ne pas sortir une langue de deux mètres en faisant des Graouhahaharg immondes nous convainquirent de leur identité

                 L’idée du Temple d’Arès ne leur parut pas mauvaise étant donné les événements récents et nous décidâmes tous ensemble, avec les parents du petit trésor explosif, qu’ils serviraient de leurre alors que nous emmènerions l’enfant en lieu sûr

                 Le temple d’Arès n’étant pas très éloigné de la ville, à peine une journée de route, nous décidâmes de partir dès l’aube du lendemain.

La nuit fut tranquille, les prêtres et nous même veillant à tour de rôle dans la sympathique mais modeste demeure du charpentier. Les au revoir du lendemain entre l’enfant et ses parents furent émouvants, selon les critères humains mais courts. Les parents sûrement heureux de l’aubaine que le sort leur présentait. Ce n’est pas donné à toute les familles de faire éduquer son enfant auprès de temples, fussent-ils d’Arès, surtout lorsque la précarité est une compagne de chaque jour.

                 A ce moment précis nous nous attendions à tout, à nous faire attaquer, à ce que les changeformes sous l’apparence de prêtres, voir de gardes, tentent de nous piéger. A ce que les gardes nous reconnaissent et nous chassent. A ce que les prêtres se fassent occire et à tout autre désagrément tel : attaque d’animaux sauvages, catastrophe naturelle, chute de pierres (même en plaine), attaque de lutins vampires, rayez la mention inutile

                 Mais non, que nenni, rien, nada. Un coup à vous faire revisiter tous vos classiques du genre

                 « Arrête d’écrire chaton, les v’la les ennuis » tonna Témor

                 « ? » Les ennuis en questions venaient à nous sous l’apparence d’un elfe des bois montant un cheval tacheté

                 « Encore un elfe … » m’étonnais je

                 « Ouaip mais pas la même race, cette fois ci c’est une TEC » précisa Témor

                 « TEC ? »

                 « Tapette En Collant » expliqua t il

                 L’elfe des bois, à la différence des autres populations elfique prône une défense sans condition de la nature, il communique avec, habitant des citées créées à même les arbres, sans, pour ce faire, toucher à l’once d’une écorce d’arbre. Certains disent même que les arbres modèlent leurs troncs et leurs branches pour accueillir ces protecteurs de la nature.

                 Pour protéger dame nature et ses enfants, les elfes sylvains utilisent principalement des arcs ce qui semble avoir le don d’énerver prodigieusement Témor à qui il ne manquait que le prétexte des juste au corps moulants et vert pomme des amis des bêtes aux grandes oreilles pour les nommer TEC

                 Mais je suppose un contentieux plus profond entre Témor et les elfes. Qu’un Krakan se promène seul, sans tribu peut paraître déjà étonnant, mais qu’un semi élémentaire de terre n’aime pas les elfes …

                 « Bonjour à vous voyageurs » lança l’elfe

                 « Bonjour » répondîmes-nous, un brin suspicieux

                 « Je me nomme Do Bauth, et n’ayez crainte je ne cherche pas querelle »

                 « Mais tu fais bien, surtout que seul ça pouvait vite sentir le sapin ou la cagette de marché pour toi » Il faudra, un jour, que Témor m’explique comment il a pu devenir ami avec une fée

L’elfe quant à lui ne parut pas plus impressionné que cela

                 « Puis je vous poser une question ? »

                 « Pose toujours »

                 « Croyez-vous au destin ? »

                 « Ouais, allez à plus » fini Témor dans un sourire cynique, je repris la parole

                 « Oui aussi, je pense que chaque être est guidé par une force qui peut l’amener à accomplir de grandes choses »

                 L’elfe resta muet, peut être étais ce mon imagination mais je le sentis déçu. Il se retourna

                 « Alors nous n’avons plus rien à nous dire » Et il lança son cheval au galop, ce que j’estimai comme un tantinet trop théâtral. Mais bon pour un elfe …

 

                 Nous fumes accueillis par le temple d’Arès, ils prirent l’enfant en charge, nous offrirent un repas et nous invitèrent à partir de lendemain

                        
Chapitre Vingtième
 

                Pan, aimait la nature et bien entendus leurs protecteurs : les elfes sylvains. Mais les temps étaient troubles, plusieurs dieux majeurs avaient déjà disparus, et les elfes eux aussi en vinrent à s'interroger sur ces dieux et sur la divinité des troupeaux, forêts et pâturages.

                Si il était puissant et immortel, qu'il représentait certaines valeurs, avait-il l'omnipotence et l'omniscience d'un dieu ? De toute évidence ces pairs, dieux majeurs ne les avaient pas, il était donc logique de penser que lui non plus.

                Certes Pan était une entité sur qui compter mais pas une divinité à adorer. Son culte fut de moins en moins suivi, pour être oublié. Pan disparut alors dans l'oubli

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